Monte Hellman
Né le 12 juillet 1932 à dans l'état de New York, Monte Hellman, après des études de cinéma à UCLA, rejoint une troupe de théâtre pour laquelle il est acteur et metteur en scène. Entre deux saisons théâtrales, il fait l'apprentissage du montage à Hollywood et commence une carrière de réalisateur de cinéma grâce à Roger Corman, alors qu'il n'a aucune expérience de la caméra. Las d'investir dans sa compagnie théâtrale qui lui fait perdre de l'argent, le producteur lui propose en effet le scénario de Beast from Haunted Cave (1959), un modeste film d'horreur. Toujours pour l'écurie Corman, Monte Hellman tourne un film de guerre aux Philippines (Back Door to Hell, 1964) puis deux westerns mémorables avec Jack Nicholson, The Shooting (1966) et L'Ouragan de la vengeance (1967). Ces scénarios mystérieux dénués de sentimentalisme et une mise en scène décalée attirent l'oeil de la critique. Monte Hellman persévère dans la marginalité et les films à petit budget avec Macadam à deux voies (1970), qui raconte une course de voitures trafiquées conduites par des acteurs amateurs. Cockfighter (1974) est une autre illustration d'un style minimaliste entre le documentaire et la fiction. Monte Hellman se distingue à nouveau avec un western parodique tourné en Italie, China 9, Liberty 37 (1978). L'absence de succès le tient éloigné des studios, qu'il retrouve dix ans plus tard avec une discrétion devenue légendaire. En 2009, il réalise Road to Nowhere.
Nathalie Richard
Née à Paris en 1963, Nathalie Richard commence sa carrière par la danse et le théâtre. Après une année de chorégraphie à New York, elle entre au Conservatoire d'Art Dramatique de Paris en 1983 où elle reste trois ans. Elle débute au cinéma en 1986 par un petit rôle de coiffeuse dans Golden Eighties de Chantal Akerman. Mais c'est sa rencontre avec Jacques Rivette qui est déterminante. La Bande des quatre (pour lequel elle reçoit le Prix Michel Simon en en 1989) inaugure une collaboration qui se poursuivra avec Jeanne la Pucelle, Les Prisons (1994) et Haut bas fragile (1995), pour lequel elle participe également à l'écriture.
Actrice discrète sachant offrir une large gamme d'émotions, elle a participé à des films aussi différents qu'Irma Vep d'Olivier Assayas, La Fille d'un soldat ne pleure jamais de James Ivory, Caché de Michael Haneke, ou encore Le Passager de Eric Caravaca.
André S. Labarthe
André S. Labarthe : il commence sa carrière de critique de cinéma dans les années cinquante, et contribue beaucoup à la ligne de Cahiers du cinéma en faveur de Renoir, Hawks, ou Ford, mais aussi des cinéastes de la Nouvelle Vague. Il est également réalisateur et fonde avec Janine Bazin en 1964 à la télévision l'émission Cinéastes de notre temps, collection de portraits de cinéastes dont il réalise plusieurs épisodes et qui sera repris sur Arte au début des années 80 sous le titre Cinéma, de notre temps. Il est également le réalisateur de nombreux films sur la peinture ( Rauschenberg, Tapiès, Kandinski etc.. ), la danse ( Carolyn Carlson, Sylvie Guillem, William Forsythe etc..) et la littérature (Bataille, Artaud, Sollers etc..).
Laurence Ferreira Barbosa
Après des études de cinéma à Paris VIII, Laurence Ferreira Barbosa réalise, grâce au GREC (Groupement de Recherche et d'Essais Cinématographiques), son premier court métrage Paris - Ficelle, primé à Belfort. Suivront deux autres courts tout aussi remarqués, Adèle Frelon est-elle là ?, Grand Prix à Clermont-Ferrand en 1986 puis Sur les talus, nommé au César en 1987. Parallèlement à ces premiers travaux, elle est assistante réalisatrice aux côtés de Laurent Perrin ou Michèle Rosier.
En 1993, Laurence Ferreira Barbosa réalise son premier long métrage, Les Gens normaux n'ont rien d'exceptionnel, portrait émouvant et drôle d'une jeune femme dépressive qui se retrouve en hôpital psychiatrique. Co-écrit par Berroyer, Santiago Amigorena et Cédric Kahn -dont elle deviendra à son tour la co-scénariste-, ce coup d'essai, qui recueille les faveurs de la critique et du public, révèle une jeune actrice pleine de sensibilité, Valeria Bruni-Tedeschi. La cinéaste est ensuite choisie par Arte pour tourner un des volets de la collection Tous les garçons et les filles de leur âge.
Déjà au cœur de son premier opus, la question du rapport à la norme est un des thèmes centraux du deuxième, J'ai horreur de l'amour, vu à Cannes en 1997 dans la section Cinémas en France. Jeanne Balibar y campe un médecin désemparé face à deux patients, l'un hypocondriaque, l'autre séropositif. Laurence Ferreira Barbosa se lance ensuite dans l'ambitieux La Vie moderne (2000), dans lequel on suit en parallèle les destins de trois personnages en crise, l'un d'eux étant interprété par Isabelle Huppert. Après un nouveau téléfilm pour Arte, elle réalise une adaptation d'un roman de l'Américain Westlake, Ordo (2004), avec Marie-Josée Croze dans le rôle d'une actrice mystérieuse. Quatre ans plus tard, elle revient avec une chronique sur l'adolescence, Soit je meurs, soit je vais mieux, nouvelle exploration des frontières entre réalité et fantasmes.
Noëlle Pujol
Noëlle Pujol est née en 1972 elle a grandi dans les Pyrénées. Après avoir obtenu une Maîtrise d'Histoire des Arts à l'Université de Toulouse le Mirail, elle poursuit ses études à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris où elle commence à expérimenter la photo et la vidéo. En 2001, elle est résidente au Studio national des arts contemporains Le Fresnoy et réalise son premier film documentaire VAD (Visite à Domicile) projeté en 2003 au FID Marseille et à Locarno. Depuis 1998, Noëlle réalise de nombreuses installations vidéos et des films documentaires présentés à la fois dans des lieux d'art contemporain et des festivals de films internationaux. En 2007, elle coréalise et coproduit avec Ludovic Burel Rien n'a été fait projeté au Festival Entrevues de Belfort. En 2008 Noëlle coréalise avec Andreas Bolm Alle kinder bis auf eines (Tous les enfants sauf un) pour la chaîne de télévision 3sat. Ce dernier est présenté à Lisbonne, Duisburg, Le Réel à Paris, puis au festival de Timisoara où il reçoit le prix du meilleur film pour enfants et adolescents. Elle travaille actuellement à l'écriture de son premier long métrage Elles étaient une fois, monmon... pour le cinéma.
Pietro Marcello
Né à Caserta en 1976, Pietro Marcello est un observateur attentif de la réalité qui l'entoure. Autodidacte, il a pratiqué plusieurs métiers et commencé sa carrière dans les associations de terrain. Il a été éducateur dans une prison à Naples, en portant une attention particulière à la vie et à la culture des marginaux. Entre 1998 et 2003, il a travaillé comme organisateur et programmateur au Cinedamm du Damm de Montesanto, à Naples. En 2002, il a réalisé le documentaire radiophonique Il tempo dei Magliari et, l'année suivante, les courts-métrages Carta et Scampia. En 2004, il a commencé à développer plusieurs documentaires tels que Il cantiere, La baracca et Grand Bassan. En 2007, il a dirigé Il passaggio della linea, présenté au 64e festival de Venise dans la section Orizzonti et vient de remporter le prix Pasinetti Doc et la mention spéciale du Doc/it. Il passaggio della linea a aussi été présenté dans plusieurs festivals internationaux, où il a reçu un important succès critique. Après sa rencontre avec Enzo Motta, et grâce à la Fondation jésuite Saint Marcellin de Gênes, il a réalisé La bocca del lupo, documentaire poétique qui retrace la véritable histoire d'amour de deux ex-détenus de Gênes : l'émigrant Enzo et le travesti Mary. Le film, présenté dans plusieurs festivals internationaux, a remporté de nombreux prix prestigieux au festival du film de Turin, au festival Cinéma du réel à Paris, au festival du film de Berlin et à celui de Buenos Aires. En Italie, il a gagné le Nastro d'Argento et le David di Donatello du meilleur documentaire.
Isabelle Regnier
Née en 1974, Isabelle Regnier est journaliste et critique de cinéma. Elle vient de terminer son premier film, un documentaire, La Rue est à eux.
Rattachée à la rubrique cinéma du Monde depuis 2002, elle tient deux blogs sur le site de ce journal : Film Bazar, consacré aux croisements entre Internet et le cinéma, et Cannes – The Bubble, où elle fait chaque année la chronique du festival de Cannes. Rédactrice aux Cahiers du Cinéma en 2000-2001, elle a écrit deux livres aux Editions de l'étoile : une biographie de Tex Avery, et Produire un film, un ouvrage de synthèse sur la production cinématographique – tous deux à paraître. De 2007 à 2009, elle participait en tant que critique à l'émission Plein Cadre de Ciné Cinéma.
Eric Loret
Eric Loret, né en 1968, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay, enseignant et journaliste à Libération depuis 1994, en tant que critique littéraire et de cinéma.
Yves Aumont
Journaliste à Ouest-France Nantes, chargé du multimédia, chroniqueur cinéma. Un temps producteur à France Culture, longtemps pigiste culturel pour différents quotidiens et hebdos régionaux et nationaux, toujours lecteur de scénario, auteur de Cinémas de science-fiction et de Nantes et le cinéma, les lumières de la ville (éd L'Atalante)...Croit se souvenir La Tunique, péplum édifiant et pompier d'Henry Koster en Cinémascope comme un de ses premiers chocs cinématographiques.
Christophe Kantcheff
Christophe Kantcheff est journaliste, critique de cinéma et de littérature, et rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire Politis. Également réalisateur, il a tourné en 2008 un documentaire, Henri Alleg, l'homme de « la Question ». Il anime, avec l'écrivain Bertrand Leclair, un séminaire sur la critique des œuvres dans les médias. Il est apparu dans quelques films, en tant qu'interlocuteur de Jean-Luc Godard, dans Morceaux de conversations avec Jean-Luc Godard (2009), d'Alain Fleischer, ou, en tant qu'acteur, dans Un Homme un vrai (2002), d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu. Il a mené les entretiens avec Elias Sanbar et Farouk Mardam-Bey du livre intitulé Être arabe (Actes Sud, 2005).