Prix
Le Grand Prix du Jury
Doté de 5 000 euros par la ville de La Roche-sur-Yon sous forme d'aide à la distribution, le Grand Prix du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon est décerné par un jury de professionnels du cinéma à l'un des 8 longs métrages de la compétition. La vocation d'une compétition n'étant pas simplement de montrer les films mais également d'aider les films au moment de la sortie en salle, il était très important de doter financièrement ce prix.
Le Prix Presse
Doté de 2000 euros par la ville de La Roche-sur-Yon, attribué au réalisateur lauréat, le Prix de la Presse du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon est décerné par un jury de journalistes à l'un des 8 longs métrages de la compétition.
Le Prix du Public
Doté de 1 500 euros par l'association Festi'clap, attribué au réalisateur lauréat, organisé par le quotidien Ouest-France et décerné par les spectateurs qui peuvent voter après chaque projection.
Putty Hill - Grand Prix du Jury
Matt Porterfield & Jordan Mintzer
photographie :Jeremy Saulnier
montage :Marc Vives
production :Jordan Mintzer, Steve Holmgren, Joyce Kim & Eric Bannat
de Matt Porterfield
Avec Sky Ferreira, Zoe Vance, James Siebor Jr. , Dustin Ray, Cody Ray, Charles “Spike” Sauers, Catherine Evans, Virginia Heath, Casey Weibust, Drew Harris
Etats-Unis . 2009 . 1h27 . VOSTF
Première française - En présence du réalisateur
En 2006, Matt Porterfield a réalisé un premier long métrage remarqué, Hamilton. Son deuxième film a confirmé ces espoirs : Putty Hill a été beaucoup montré – et beaucoup récompensé – dans les festivals internationaux, et Porterfield est désormais un nom majeur du cinéma indépendant américain. Comment décrire ce film à l'intention du public français qui s'apprête à le découvrir ? Son cadre importe : Baltimore est la ville de Porterfield comme elle est celle de la série The Wire, et comme Portland est celle de Gus Van Sant et d'Aaron Katz. La méthode du cinéaste mêle singulièrement le documentaire et la fiction : la voix d'un caméraman interroge des adolescents, afin de redessiner à partir de leurs paroles le portrait d'un de leurs amis, récemment mort d'overdose. Ainsi avance le film : par fragments chuchotés d'expérience, allers et retours entre le groupe et l'individu, tableaux d'oisiveté (partie de paint-ball, bain dans une piscine de jardin...). Avec une grande délicatesse d'approche, l'ensemble compose l'image d'une communauté américaine d'aujourd'hui.
Cefalópodo - Prix Presse
Rubén Ímaz Castro
photographie :Gerardo Barroso
montage :Mariana Rodríguez
musique :Pablo Lach
production :Fondo para la Producción, Cinematográfica de Calidad (FOPROCINE), Axolote Cine
de Rubén Ímaz Castro
Avec Unax Ugalde, Alejandra Ambrosi, José Ángel Bichir
Mexique . 2010 . 1h30 . VOSTF
Première française - En présence du réalisateur
Suite au décès de sa petite amie, un jeune homme quitte le pays basque pour le Mexique où il est né. Le retour, on le devine, n'est pas facile. Sebastian est peintre. Obsédé par les céphalopodes, il entreprend de les peindre puis de partir à leur poursuite dans l'immense désert de Sonora que se partagent le Mexique et l'Arizona. Sebastian manquera d'y trouver la mort. Il y trouvera surtout une libération. Ce résumé succinct ne rend pas justice à la finesse de la chronique narrée par Rubén Ímaz Castro, dont c'est le deuxième long métrage après Familia Tortuga en 2006. Toute sa beauté loge dans l'articulation de ses deux parties, l'espèce de sommeil de la première à laquelle succède le réveil inespéré de la seconde, sous le soleil et dans le sable clair de Sonora. Entre les deux, la silhouette énorme des céphalopodes, leurs tentacules sont une image de deuil finalement renversée en possibilité de renaissance.
Le Braqueur / Der Räuber - Mention spéciale du Jury et Prix du Public
Benjamin Heisenberg
photographie :Reinhold Vorschneider
montage :Andrea Wagner et Benjamin Heisenberg
musique :Lorenz Dangel
production :Nikolaus Geyrhalter Filmproduktion et Peter Heilrath Filmproduktion
distribution :ASC Distribution
de Benjamin Heisenberg
Avec Andreas Lust, Franziska Weisz, Wolfgang Kissel
Autriche . 2010 . 1h30 . VOSTF
En présence de l'actrice Franziska Weisz
Un film d'action, comme le cinéma d'aujourd'hui, et plus encore le cinéma européen, en offre peu : sec, rapide, net. Johann Rettenberger est un marathonien hors-pair. C'est aussi un braqueur de banque. Les chaussures idoines, la respiration précisément mesurée, mais aussi le masque absurde, les hurlements à la caissière et le fusil à pompe, tout cela va ensemble : même recherche d'une efficacité pure. Le deuxième long métrage de Benjamin Heisenberg est adapté d'un roman de Martin Prinz lui-même inspiré d'un véritable cas criminel. Il faut regarder l'acteur Andreas Lust courir à travers les villes et les champs, passer d'un cadre à un autre comme à travers les différents plateaux d'un jeu vidéo. Il faut épouser l'ivresse et le désespoir de sa course. Il faut voir comment il cherche à aller plus loin, toujours plus loin, jusqu'au bout. Mais il faut aussi tendre l'oreille aux bulletins d'information à la radio, regarder l'univers alentour, l'Autriche si belle et si froide. On comprendra alors : le braqueur qui fuit à larges foulées la loi de son pays a été façonné par elle, il est la créature d'un monde qui exalte puis punit la performance.