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Carte Blanche à Mathieu Amalric
Mathieu Amalric sera un de nos invités d'honneur durant le Festival. Nous proposons une rétrospec- tive de l'ensemble de son œuvre en tant que réalisateur. Pour l'occasion, il a également sélectionné des films qui l'ont particulièrement influencé, inspiré et marqué. Voilà l'occasion de découvrir l'univers personnel du réalisateur de Tournée, prix de la mise en scène Cannes 2010.
Honkytonk Man
Clancy Carlile d’après son roman
photographie :Bruce Surtees
montage :Ferris Webster, Michael Kelly, Joel Cox
musique :Steve Dorff
production :The Malpaso Company
distribution :Les Films du Paradoxe
de Clint Eastwood
Clint Eastwood, Kyle Eastwood, John McIntire, Alexa Kenin, Verna Bloom
Etats-Unis . 1982 . 2h02 . VOSTF
Musicien ambulant, Red n'a jamais réussi à se faire un nom, mais après avoir longtemps végété dans l'Amérique de la Dépression, il a obtient finalement une audition au Grand Ole Opry de Nashville : C'est LA chance de sa vie, et sans doute la dernière... Car Red est miné par la tuberculose. Il tient à faire ce voyage en bonne compagnie. ll choisit pour cela son neveu, Whit, âgé de quatorze ans, qui le vénère.
Une histoire de transmission. Eastwood fait jouer son propre fils, qui devient son neveu dans l'histoire. Dans les toutes premières notes envoyées aux productrices de Tournée, je parlais d'Honkytonk Man : comment la transmission se fait malgré soi, comment les gosses prennent ce qu'ils ont à prendre. Finalement le film d'Eastwood se résume à l'histoire d'un gosse qui commence à jouer de la musique, au geste du père qui lui laisse sa guitare à la fin. On cherchait quelque chose comme ça pour Tournée. J'ai tourné un épilogue, finalement coupé : le film se terminait dans le café, où le plus jeune des deux enfants achète une carte postale, et écrit "salut papa". Il demande à son grand frère, qui joue au flipper, l'adresse de leur père. L'autre lui répond qu'il n'en sait rien. Alors le gosse regarde autour de lui, observe le café, pour "écrire des choses à lui", comme son père lui avait dit de le faire plus tôt dans le film, lorsqu'ils écrivaient une carte à leur mère. Mais il n'y a rien à faire : finir le film avec des gosses, ça fait tout de suite réconciliation, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. C'était impossible. Mais voilà, tout le travail sur les enfants dans Tournée a été influencé par Honkytonk Man. Aussi par Love Streams de Cassavetes, pour la dureté du père avec les enfants. Nous avions écrit des scènes beaucoup plus violentes, que je n'ai pas finalement pas tournées. Mais j'avais très peur d'être mièvre avec les enfants.
Le Plaisir
Max Ophüls, Jacques Natanson
photographie :Christian Matras
montage :Léonide Azar
musique :Joe Hajos, Maurice Yvain
production :Stera Films
distribution :Gaumont
de Max Ophüls
Gaby Morlay, Claude Dauphin, Jean Gabin, Danielle Darrieux
France . 1952 . 1h37
Adaptation de trois des nouvelles de Maupassant : Le Masque, La Maison Tellier et Le Modèle.
Le Masque : un vieil homme court les Palais de la Danse avec un masque. Malencontreusement celui-ci est pris d'une attaque et se voit donc contraint d'être raccompagné chez lui.
La Maison Tellier : un groupe de femmes sont invitées à une première communion qui se passe à la campagne. Elles sont accueillies dans la famille de l'une d'elles.
Le Modèle : un peintre tombe amoureux de son modèle. Quelque temps après le couple se sépare. L'homme s'apprête à se remarier avec une autre mais son ex-femme le retrouve et menace de se suicider.
Quand j'ai découvert les films Ophuls, je ne pouvais pas croire que ces films avaient été faits dans ces années-là. Quand on voit les photos de tournage, avec les énormes caméras... je ne comprends pas comment il faisait pour atteindre à une telle vivacité, à cette énergie qui nous emporte. Pour le scénario de Tournée, j'avais plagié une des scènes de "La Maison Tellier", le deuxième épisode du Plaisir : celle du compartiment de train avec les filles qui partent à la communion. J'avais envie de filmer ça. J'avais aussi écrit une scène où les filles du Burlesque étaient sur une charrette, comme lorsque Gabin vient chercher les filles de la maison Tellier.
Ophuls met souvent plusieurs actions dans le même plan. Il y a énormément de choses devant, les avants-plans sont très chargés, et il se passe aussi quelque chose derrière. C'est une forme de mise en scène à laquelle je pense beaucoup pour mes films.
Le point de départ de Tournée, c'est un texte de Colette, L'envers du music-hall - des notes sur sa tournée en province pour un spectacle déshabillé. Or j'ai découvert qu'Ophuls a réalisé un film à partir de ce texte, dont il a écrit le scénario avec Colette. Ca s'est très mal passé entre eux. Je n'ai pas vu le film, il ne reste qu'une copie à la Cinémathèque française.
Molière
Ariane Mnouchkine
photographie :Bernard Zitzermann
montage :Françoise Javet, Georges Klotz
musique :René Clemencic
production :Les Films 13, Les Films du Soleil et de la Nuit, Antenne 2, Radiotelevisione Italiana (RAI)
distribution :Les Films du Soleil et de la Nuit
de Ariane Mnouchkine
Avec Philippe Caubère, Joséphine Derenne, Brigitte Catillon, Claude Merlin, Jean-Claude Bourbault, Françoise Jamet, Françoise Audollent, Louba Guertchikoff, Serge Coursan, Daïna Lavarenne, Lucia Bensasson, Nicole Fé
France - Italie . 1978 . 4h05
Comment un petit garçon né en 1622 d'un père tapissier et d'une tendre mère deviendra-t-il cet acteur prodigieux, cet auteur universel que nous connaissons tous si bien et si mal ? Nous allons suivre Molière de son enfance à sa mort dans cette France du XVIIème siècle, sauvage et raffinée.
J'ai vu ce film à sa sortie, je l'ai aimé énormément. Il m'a donné envie de faire comme le personnage de Molière : partir de la maison et inventer ma propre vie. Je me souviens des scènes de conflit avec les parents, avec le père. D'un plan tout bête : Molière enfant pose sa tête dans le giron de sa mère, qui lui épouille les cheveux, on sent qu'il prend son pied ; soudain le père entre dans la pièce, engueule son fils, qui s'échappe, et le père met sa tête dans le giron de sa femme pour se faire épouiller ! Je me souviens de la douceur maternelle, des gestes de rébellion ou de résistance du fils. Autre chose m'avait frappé : Molière est artiste, il est libre, et pourtant il travaille pour le roi, il répond à des commandes du pouvoir. Quant au financement de l'art en France, rien n'a changé. J'ai vécu enfant en Russie, avec la censure ; je me demande comment faisaient les cinéastes. La ruse avec la censure, la commande, la télévision... C'est une question qui m'intéresse, et le film de Mnouchkine parle beaucoup de ça.
Ville-Campagne, façon de parler par François Bégaudeau
Chaque année, François Bégaudeau propose une programmation. Cette année, c'est la thématique Ville/campagne qu'il a retenu. La confrontation entre ces deux milieux, leur comparaison socio-culturelle, l'appropriation de nouveaux territoires, la politique environnementale seront autant de réflexions engendrées par les films sélectionnés.
Crin Blanc / Le Ballon Rouge
Albert Lamorisse Denys Colomb Daunant
photographie :Edmond Séchan
montage :Georges Alépée Pierre Gilette
musique :Maurice Leroux
production :Les Films Montsouris
distribution :Gébéka
de Albert Lamorisse
Avec Alain Emery, Pascal Lamorisse
France . 1956 . 1H16 . Aventure
Crin Blanc : au sud de la France, il est un pays presque désertique appelé la Camargue. Crin Blanc est un magnifique étalon, chef d'un troupeau de chevaux sauvages, trop fier pour se laisser dompter par les hommes. Seul Folco, un petit pêcheur, réussira à l'apprivoiser. Une profonde amitié va naître entre l'enfant et le cheval. Ensemble, ils partiront à la conquête d'une liberté que les hommes leur refusent...
Le Ballon Rouge : dans le Paris des années 50, un petit garçon trouve un gros ballon rouge accroché à un réverbère. Commence alors une histoire d'amitié avec ce ballon qui suit de lui-même le petit garçon dans les rues de Paris. La jalousie d'une bande de garçons de son âge va mener ce film vers une fin à la fois tragique et magique.
L'Arbre, le maire et la médiathèque
Eric Rohmer
photographie :Diane Baratier
montage :Mary Stephen
musique :Sébastien Erms
production :La Compagnie Eric Rohmer
distribution :Les Films du Losange
de Eric Rohmer
Avec Pascal Greggory, Arielle Dombasle, Fabrice Luchini, Clémentine Amouroux
France . 1993 . 1h45
A Saint-Juire, petit village du sud de la Vendée, le jeune maire socialiste ambitionne de faire construire dans le pré communal un complexe culturel et sportif de grande envergure. Apprécié des locaux, l'enfant du pays réussit à trouver les crédits nécessaires grâce à ses relations au Ministère de la Culture. Tout irait au mieux dans le meilleur des villages possibles, si...
L'Envol / The Eagle Hunter's Son
Renè Bo Hansen, Stefan Karlsson, Staffan Julén
photographie :Dixie Schmiele
montage :Peter Pryzgodda, Andre Alvares
musique :Sebastian Pille, Steffen Kalschmidt
production :Staffen Julén, Eden Film, Hannes Stromberg, Stromberg Productions
distribution :Les Films du Préau
de Renè Bo Hansen
Bazarba Matei, Serikbai Khula, Mardan Matei
Allemagne - Suède . 2010 . 1H27 . VOSTF . Aventure
Bazarbai a d'autres rêves que les jeunes nomades de son âge. Il ne veut pas marcher sur les traces de son père ni devenir un grand chasseur à l'aigle royal. D'ailleurs il n'aime pas les aigles. Il ne pense qu'à quitter les vastes plaines de Mongolie et découvrir avec son grand frère l'effervescence d'Oulan-Bator, la capitale.
L'Homme de la plaine / The Man from Laramie
Philip Yordan, Frank Burt
photographie :Charles Lang
montage :William A. Lyon
musique :George Duning
production :Columbia Pictures Corporation, William Goetz Productions
distribution :Park Circus
de Anthony Mann
Avec James Stewart, Arthur Kennedy, Donald Crisp, Cathy O'Donnell, Alex Nicol, Aline MacMahon, Wallace Ford, Jack Elam, John War Eagle, James Millican, Gregg Barton, Boyd Stockman
Etats-Unis . 1955 . 1h44 . VOSTF
Le taciturne Will Lockhart livre des vivres à Barbara Waggoman, qui possède une boutique dans une petite ville perdue en territoire apache. Il se heurte à Dave Waggoman, cousin de cette dernière et fils d'un rancher brutal et autoritaire, Alec, et se met à la recherche d'un mystérieux trafiquant d'armes, qui fournit des fusils aux Indiens.
La Ligne générale / Staroye i novoye
Grigori Aleksandrov, Sergei M. Eisenstein
photographie :Eduard Tisse
montage :Sergei M. Eisenstein
musique :Taras Bujewski
production :Sovkino
distribution :Films sans Frontières
de Sergei Eisenstein
Avec Marfa Lapkina, M. Ivanin, Konstantin Vasilyev, Vasili Buzenkov, Nejnikov, Chukamaryev, Ivan Yudin, E. Suhareva, G. Matvei
U.R.S.S . 1929 . 2h01 . VOSTF . Noir et blanc, muet
L'industrialisation des campagnes, le plus poétique des films de Sergei Mikhailovich Eisenstein.
Le Déjeuner sur l'herbe
Jean Renoir
photographie :Georges Leclerc
montage :Renée Lichtig
musique :Joseph Kosma
production :Compagnie Jean Renoir
distribution :Tamasa Distribution
de Jean Renoir
avec Paul Meurisse, Catherine Rouvel, Paulette Dubost, Fernand Sardou
France . 1959 . 1h32
Le professeur Alexis est un des plus farouches partisans de la fécondation artificielle. Lors d'un pique-nique en Provence, il est séduit par une charmante paysanne, Nénette. Il lui fera un enfant... de la manière la plus naturelle !
Mai Mai Miracle / Mai Mai Shinko to Sennen no Maho
Katabuchi Sunao, d'après le roman de Takagi Nobuo
photographie :Masumoto Yukihiro
montage :Kimura Kashiko
musique :Murai Shusei, Obata "Mookie" Minako
production :Madhouse Studio
distribution :Kaze
de Katabuchi Sunao
Fukuda Mayuko, Mizusawa Nako
Japon . 2009 . 1H33 . VOSTF
Dans le Japon de l'après-guerre, la jeune Shinko grandit paisiblement avec ses amis, entourée des paysages luxuriants de la campagne japonaise. L'arrivée d'une nouvelle élève en provenance de Tokyo va permettre à Shinko de vivre de nouvelles aventures.
Marion
Jean-François Goyet, Manuel Poirier, Céline Poirie
photographie :Nara Keo Kosal
musique :Anne-Marie Fijal
production :Aïssa Djabri, Farid Lahouassa, Manuel Mun
distribution :Tamasa Distribution
de Manuel Poirier
Avec Coralie Tetard, Marie-France Pisier, Jean-Luc Bideau, Pierre Berriau
France . 1996 . 1h44
La famille de Marion, dix ans, vient de s'installer dans un village normand. Son père est maçon et sa mère élève les quatre enfants. Un couple de Parisiens sans enfants qui possède une résidence secondaire va se prendre d'affection pour Marion. Ils l'invitent de plus en plus souvent et cherchent à convaincre ses parents de la laisser vivre avec eux.
Pas de repos pour les braves
Alain Guiraudie
photographie :Antoine Héberlé
montage :Pierre Molin
musique :Teppaz et Naz
production :Paulo Films
distribution :Haut et court
de Alain Guiraudie
avec Thomas Suire, Laurent Soffiati, Thomas Blanchard
Autriche - France . 2003 . 1h47
D'abord, il y a Basile Matin, un jeune gars qui a rêvé de Fafatao-Laoupo, le symbole de l'avant dernier sommeil... Maintenant, Basile sait que s'il dort encore, il va mourir et le problème, c'est qu'à son âge, on aimerait bien avoir toute la vie devant soi. Ensuite, il y a Igor, un autre jeune gars qui travaille un peu et fait vaguement des études... Mais il n'a pas d'argent et il s'ennuie. Alors l'histoire de Basile, même s'il n'y comprend pas grand-chose, l'intéresse diablement. Enfin, il y a Johnny Got. Un peu journaliste bénévole, un peu détective et pas mal voyou, il s'intéresse beaucoup aux histoires qui ne le regardent pas... Et celle de Basile le passionne... Elle le passionne tellement qu'il va partir à sa recherche.
Secteur 545
Pierre Creton
photographie :Pierre Creton et Sophie Roger
montage :Jean-Christophe Leforestier
production :Atlante Productions
distribution :Shellac
de Pierre Creton
avec Jean-François Plouard, Pierre Creton, Cécile Raynal et les éleveurs du secteur 545 : Jeanine, Serge et Jean-Marc Loisel, Ghuislaine et Gilbert Paquin, Patrick Lancelevée, Arlette et Jean Guéroult, Maurice Aubourg
France . 2006 . 1h45 . Noir et blanc
Le "secteur 545" désigne dans le pays de Caux les limites dans lesquelles Pierre Creton, peseur au contrôle laitier, exerce son activité auprès des éleveurs qui en font la demande. Au fil de ces rendez-vous réguliers des relations se nouent et Pierre Creton s'enhardit à poser certaines questions, particulièrement celle-ci : entre l'homme et l'animal, quelle différence ?
Un grain de Folimage !
Pour cette 8ème édition, nous avons choisi de mettre un coup de projecteur sur Le Studio Folimage. Ces stu-dios de films d'animation sont un centre de création image par image où presque tout est possible, un lieu magique qui s'est construit petit à petit grâce à la volonté, le talent, et l'imagination d'une centaine d'artistes et de techniciens. C'est un label mondialement reconnu et une volonté indéfectible de produire des films de qualité depuis plus de vingt ans. Jacques-Rémy Girerd est le fondateur du studio, réalisateur de La prophétie des grenouilles et de Mia et le Migou. Nous vous proposons un panorama de leurs oeuvres moins connues mais tout autant étonnantes de créativité.
Ma petite planète chérie
Jacques-Rémy Girerd
photographie :Patrick Tallaron
montage :Hervé Guichard
musique :Serge Besset
production :Studio Folimage
distribution :Studio Folimage
de Jacques-Rémy Girerd
France . 2010 . 0H44 . Animation
Ma petite planète chérie est une compilation de 9 épisodes de la série télévisée éponyme. Les grands thèmes transversaux abordent la biodiversité, la démographie et la place de l'homme sur la planète, les grands cycles, l'évolution et les phénomènes d'accélération. Le film traite des milieux, des éléments, des énergies, des équilibres naturels, des écosystèmes. Elle familiarise le jeune public à des notions telles que l'affût, l'observation, les traces... Elle a pour objectif de faire découvrir, faire comprendre, apprendre à regarder, acquérir des petits gestes de protection et le respect de l'environnement.
Un grain de Folimage : Mes tout premiers courts
Studio Folimage
distribution :Studio Folimage
de Jacques-Rémy Girerd, Pascal Le Nôtre
France . 1994 . 0H35 . Animation
Cette sélection de court-métrages emprunte à 3 programmes différents.
Henri Dès : animation en pâte à modeler réalisée par des enfants et des professionnels autour d'Henry Dès. Programme composé des chansons suivantes : Grand Maman, La Fourmi amoureuse, J'ai plus faim, Faire de la musique, Zinglaïro, La Glace au citron, Le Bout de carton, Des sous, Lisette.
Dans l'Eau, épisode de la collection "Mine de Rien" : Mine de rien, dans l'eau avec des lunettes ou sur l'eau comme un bouchon, on est heureux comme un poisson dans l'eau!
Mon Âne : cette série présente, de manière humoristique, des chansons enfantines, chansons de tous les temps.
L'audiovisuel rend ainsi hommage à la tradition orale, véritable patrimoine national. Le texte chanté est présent sous forme écrite à l'écran, s'adressant à des enfants en phase d'apprentissage de la lecture. Les jeunes spectateurs associent ainsi oral, écrit et chant. L'âne est le personnage central de cette série. Présentateur vedette, il introduit la chanson et intervient constamment, incitant à la compréhension du texte et au suivi du rythme. L'ensemble est volontairement dense, il correspond à la nécessité ou à l'attente de rediffusion. Ce genre, en effet, échappe à la loi du passage unique, il est possible de répéter, d'inciter à des jeux autour de la chanson.
Chansons : Meunier, tu dors ; Jean De La Lune ; Au clair de la Lune
Un grain de Folimage : Pris de Court
Alain Gagnol
photographie :Jean-Loup Felicioli
montage :Hervé Guichard, Loïc Burkhardt,
musique :Serge Besset
production :Studio Folimage
distribution :Studio Folimage, Agence du court métrage
de Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli
Christian Taponard, Gilles Morel, Karen Stassman
France . 2007 . 1H07 . Animation
L'Egoïste : le héros porte l'adjectif d'égoïste comme un blason et le revendique bien haut. Lorsqu'un accident le différenciera tout à coup de son double, du miroir humain qu'est sa compagne, il fera en sorte que cette situation ne se prolonge pas et commettra un geste pour le moins déplacé... Farce grotesque sur l'égoïsme humain poussé à l'absurde.
Les Tragédies minuscules racontent les histoires de personnages aux prises avec la vie quotidienne dans ce qu'elle a de plus étrange et cruel. Des moments suspendus dans le cours de leur vies les placent face à eux-mêmes ; ils sont rattrapés par leur lâcheté et leurs angoisses les plus profondes. La fausse banalité du quotidien suit le chemin tordu des émotions qui emportent parfois dans la même pensée la mort qui nous menace et les chaussettes égarées.
Le Nez à la fenêtre : le film commence à ce qui semble être la fin de la vie du personnage. Un événement tragique que nous ignorons a bouleversé son existence. Il se laisse mourir, petit à petit, ayant perdu tout intérêt pour la vie.
Le Couloir : un jeune couple se trouve dans une très grave situation financière. L'homme n'a pas de travail et il passe ses journées à marcher dans les rues, sans même avoir de quoi s'acheter à manger. Son extrême faiblesse lui fait perdre connaissance devant la vitrine d'un magasin.
Mauvais Temps : le pneu d'un conducteur malchanceux crève particulièrement malfamé. D'ailleurs à peine est-il descendu de sa voiture que des inconnus menaçants l'abordent en lui mettant un couteau sous le nez.
Te Wei et les Studios d'Arts de Shanghai
Cette année disparaissait Te Wei, à l'âge de 95 ans. Pionnier dans le domaine de l'animation, il a été le co-créateur et président du célèbre Studio d'Arts de Shanghai, qui se démarque par sa technique unique, connue sous le nom de 'Lavis Animé', qui mêle calligraphies, estampes chinoises et dessin animé. En hommage, retour sur un cinéma méconnu et singulier.
Impression de montagne d'eau et Le Prince Nezha
Les Studios d'Arts de Shanghai
distribution :Les Films du Paradoxe, Les Films de l'Atalante
de Te Wei, Wang Shuchen
Chine . 1988 . 1H22
Impression de montagne et d'eau : pour le récompenser de lui avoir porté secours sur le chemin vers son village dans les montagnes, un vieux musicien apprend à un tout jeune pêcheur son art de la cithare. Une profonde amitié naît entre eux, jusqu'au jour où le vieil homme, après lui avoir fait don de son propre instrument de musique, s'évanouit dans le paysage...
Le Prince Nezha triomphe du Roi Dragon : ce film retrace l'histoire de Nezha, demi-dieu du panthéon chinois issu du roman L'Investiture des Dieux, qui marque la culture populaire chinoise d'inspiration bouddhique. Nezha, né dans une fleur de lotus après une grossesse de trois ans de sa mère, s'oppose au fils du Roi Dragon, mangeur d'enfants. Après l'avoir tué, il est contraint au suicide suite au désaveu de son action par son père. Ressuscité par un grand mage, le prince Nezha accède au statut divin et se voit doté de deux attributs : une lance et des anneaux lui permettant de traverser les océans et les flammes. Il part alors affronter le terrible Roi Dragon. Ce film aborde les thèmes de la mythologie chinoise et du sacrifice.
Le Général Fanfaron et autres courts
Les Studios d'Arts de Shanghai
distribution :Les Films du Paradoxe
de Te Wei, Zhou Keqin, He Yumen, Hu Jinqing
Chine . 1956 . 1H24 . VOSTF
Les Tétards à la recherche de leur maman : des têtards se retrouvent perdus et partent à la recherche de leur mère, interrogeant sur leur route tous les animaux qu'ils croisent.
Les Singes qui voulaient attraper la lune : par une belle nuit claire, un groupe de singes essaie d'attraper la lune. Après avoir décidé de grimper les uns sur les autres, ils constatent bien vite qu'ils ne parviendront pas à l'atteindre.
Les petites carpes : sur la rivière, derrière le barrage de la Porte du Dragon, grand-mère Carpe affirme que, selon ses ancêtres, se trouve le Paradis. Guidée par une hirondelle, une flopée de petites carpes se ruent vers cet endroit (supposé) merveilleux...
Le Général Fanfaron : fort de ses exploits militaires et de sa réputation, un général d'armée sombre dans l'oisiveté. Mais cela peut être dangereux de s'endormir sur ses lauriers... L'une des premières œuvres typiquement « chinoise » qui tente de se démarquer de la vénération / fascination pour Disney, à l'époque seul grand maître de la planète dessin animé.
L'Epouvantail : au bord de son étang, un brave éleveur de poissons essaie de se protéger de la gourmandise de deux oiseaux à la fois effrontés et gloutons, qui lui pillent le fruit de son travail. Il construit un épouvantail dont se moquent éperdument les volatiles. Mais auront-ils le dernier mot ?
Malin comme un singe
Les Studios d'Arts de Shanghai
distribution :Les Films du Préau
de Hu Xianghua, Pu Jiaxiang, Hi Jinqing
Chine . 1983 . 0H52 . Animation
Courts-métrages d'animation réalisés entre 1962 et 1983 :
Attendons demain : il pleut et tous les animaux de la forêt disposent d'un abri où se réfugier. Tous, sauf le singe qui ne cesse de répéter qu'il va bientôt se construire une maison.
Les Singes vont à la pêche : quatre singes voudraient bien attraper des poissons. Harpon, ligne, filet, toutes les techniques sont bonnes... Mais finiront-ils par attraper quelque chose ?
Le Petit Singe turbulent : enfant unique, Petit Singe est capricieux et ne cesse de faire de mauvaises farces à ses camarades. Son petit jeu le fait beaucoup rire, jusqu'au jour où il va être en danger...
Baccalauréat et cinéma
Dans la continuité de notre travail avec les scolaire, nous proposons une séance en lien avec le programme scolaire des lycéens. Cette année, alors que nous apprenons tout juste la mort de son auteur Alain Corneau, l'oeuvre cinématographique choisie au programme du bac de Terminale L est Tous les matins du monde. Elle est à étudier en parallèle du roman éponyme de Pascal Quignard. Nous avons souhaité ainsi permettre à vos élèves de découvrir ce film dans les conditions idéales de visionnage.
Tous les matins du monde
Alain Corneau, Pascal Quignard
photographie :Yves Angelo
montage :Marie-Josèphe Yoyotte
musique :Marin Marais, Sainte Colombe, Jean-Baptiste Lully, Jordi Savall
production :Jean-Louis Livi, Bernard Marescot, Film par Film, Dival Film, DD Productions, Sédif Productions
distribution :Tamasa Distribution
de Alain Corneau
Gérard Depardieu, Jean-Pierre Marielle, Anne Brochet, Guillaume Depardieu
France . 1991 . 1h54 . Biopic, drame historique
Film au programme de l'épreuve de Lettres au Baccalauréat Littéraire
L'histoire de M. de Sainte-Colombe, homme farouche et sombre, grand maître de la viole de gambe et professeur de Marin Marais, prestigieux musicien de Louis XIV.
Carte Blanche à Mediapart
Médiapart, le journal d'information sur le web qui a été crée en 2008 à l'initiative des journalistes François Bonnet, Gérard Desportes, Laurent Mauduit et Edwy Plenel, et qui a beaucoup fait parlé de lui ces derniers temps, offre sa collaboration pendant la durée du festival en mélant littérature et cinéma. En effet, nous vous proposons des séances animées par des écrivains qui feront parler d'eux lors de cette rentrée littéraire.
Histoire(s) du cinéma
de Jean-Luc Godard
Deux chapitres du film Histoire(s) du cinéma* :
Le Contrôle de l'univers
France . 1989 . 0h27
Les Signes parmi nous
France . 1989 . 0h38
*Histoire(s) du cinéma : musique, photographie, peinture, gravure, sculpture, littérature, archives, philosophie, poésie, discours, histoire et... cinéma, Godard a mis un «s» à ses Histoire(s) du cinéma. Le plus attentif des spectateurs sera vite bousculé par un vent puissant qui disloque toujours des morceaux d'histoire et de culture dans un kaléidoscope d'électrochocs permanents. (...) Le montage permet des substitutions, des surimpressions et des rapprochements qui font du cinéma une grande puissance historique.
Séance animée par l'écrivain Philippe Forest
Philippe Forest est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et docteur en lettres, il enseigne durant sept années la littérature française dans les universités anglaises (Cambridge, Saint-Andrews). Actuellement professeur de littérature comparée à l'université de Nantes, il est l'auteur de nombreux essais consacrés à la littérature et à l'histoire des courants d'avant-garde (notamment Histoire de Tel Quel et Philippe Sollers), et de quatre romans. Collaborateur de la revue Art Press, il est critique littéraire, cinématographique et artistique.
Ses romans : Toute la nuit, 1999, Sarinagara (Prix Décembre), 2006, Le nouvel amour, 2007, Le Siècle des nuages, 2010.
Séance annulée : The Wire (extraits)
séance annulée
The Wire (Sur écoute) est une série télévisée américaine créée par David Simon et co-écrite avec Ed Burns. Elle a pour sujet la criminalité dans la ville de Baltimore, à travers la vision de ceux qui la vivent au quotidien : policiers, trafiquants en tous genres, politiques, enseignants, journalistes, résidents de Baltimore, etc. Avec un aspect de quasi-documentaire par son réalisme et son non-manichéisme, la série est acclamée par la critique, bien qu'elle n'ait pas connu un succès commercial important.
Séance animée par la philosophe Sandra Laugier
Sandra Laugier, née en 1961 à Paris, est une philosophe française qui a travaillé sur des questions de philosophie du language, de philosophie des sciences et de philosophie morale. Actuellement professeur à l'université de Picardie Jules Verne. En juillet 2010, le CNRS la nomme directrice adjointe scientifique de l'Institut des sciences humaines et sociales (INSHS), chargée de l'interdisciplinarité et du campus Condorcet. Elle a écrit entre autres Une autre pensée politique américaine : la démocratie radicale, de R.W. Emerson à S. Cavell, Michel Houdiard éditeur, Paris, 2004 et Wittgenstein. Les sens de l'usage, Paris, Vrin, 2009.
Carte Blanche à Alban Lefranc
Alban Lefranc est auteur associé au Grand R qui, cette année, sera en résidence à la maison Gueffier. Nous avons le plaisir de lui offrir pendant le festival une carte blanche, et c'est Van gogh de Pialat qu'il a choisi.
Van Gogh
Maurice Pialat
photographie :Gilles Henry, Emmanuel Machuel
montage :Yann Dedet, Nathalie Hubert
distribution :Gaumont
de Maurice Pialat
Jacques Dutronc, Elsa Zylberstein, Alexandra London, Bernard Le Coq, Gérard Sety
France . 1991 . 2h39
Après son internement à l'asile, Vincent Van Gogh s'installe à Auvers-sur-Oise chez le docteur Gachet, amateur d'art et protecteur des peintres. Entre les relations conflictuelles qu'il entretient avec son frère Théo et sa santé mentale vacillante, Vincent continue son oeuvre. Il devient l'amant de Marguerite, la fille de son hôte, mais celle-ci comprend vite qu'il ne l'aime pas, que seul son art le fait vivre.
Kathryn Bigelow
Kathryn Bigelow, l'ancienne femme de James Cameron, a surclassé Avatar à la Cérémonie des Oscars 2010 avec son film Démineurs (The Hurt Locker), récompensé par 6 statuettes dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur. En hommage, l'intégrale de ses films sera projetée pour le festival. Nous vous proposons donc de (re)découvrir Démineurs, succès auprès de la critique et du public, qui marque la consécration de la réalisatrice.
Démineurs / The Hurt Locker
Kathryn Bigelow, Mark Boal
photographie :Barry Ackroyd
montage :Chris Innis, Bob Murawsk
musique :Marco Beltrami et Buck Sanders
production :First Light Production, Kingsgate Films
distribution :SND
de Kathryn Bigelow
Avec Jeremy Renner, Anthony Mackie, Brian Geraghty, Guy Pearce, Ralph Fiennes, David Morse, Evangeline Lilly, Christian Camargo
Etats-Unis . 2009 . 2h07 . VOSTF
Bagdad. Le lieutenant James est à la tête de la meilleure unité de déminage de l'US Army. Leur mission : désamorcer des bombes dans des quartiers civils ou des théâtres de guerre, au péril de leur vie. Le film de la consécration critique et professionnelle. Bigelow s'acharne à filmer les soldats au présent. On ne trouve pas de réquisitoire direct contre l'engagement américain en Irak. Démineurs montre des militaires totalement engagés dans leur mission, qui ne connaissent rien d'autre que la nécessité d'agir. Hitchcock disait que le suspense, c'était de savoir qu'un bombe va exploser mais d'ignorer quand. Bigelow construit ses séquences sur ce principe : parfois, la bombe explose, parfois pas, parfois le personnage meurt brutalement, parfois pas. Elle oblige le spectateur à rester rivé à chaque geste, cri ou regard du moindre personnage, faisant monter une tension d'autant plus impressionnante que la base du récit est particulièrement pauvre ou abstraite.
Jean-Marie Samocki